Caricoles

Caricoles (Bruxelles)

Les caricoles sont des bulots (et non des bigorneaux qui sont aussi des escargots de mer mais petits et noirs) de baraques, nageant dans un jus frémissant et corsé à base de bouillon de légume, de céleri, de carottes, de feuilles de laurier, de poivre blanc en grains, et de piments langue d’oiseaux.

Les escargots sont en réalité cuit dans un premier bouillon avant d’être décoquillés et soigneusement rincés, puis ils sont conservés ainsi dévêtus bien à chaud dans un second bouillon, de la même composition.

On en sert une louche dans une petite coupelle, sans leur coquille, et on les déguste bien chauds, la petite fourchette en plastique d’une main et de l’autre on enlève l’opercule que l’on jette sans vergogne à terre. Si on est courageux on boit aussi le jus bien pimenté et poivré, surtout par grand froid.

La tradition de consommation des caricoles et autres produits marins remonte à l'époque où Bruxelles est devenu port de mer, au milieu du XVIème siècle, suite au percement du canal de Willebroek qui relie la ville au Rupel.

Il y a des dizaines d’années, c’était une autre sorte d’escargot, plus gros et très très caoutchouteux, si bien que l’on pouvait mâcher la même caricole entre deux gares, et ce en allant à pied.

La même préparation est possible avec des escargots terrestres comme les petits ou grands gris. On les appelle en flamand Chenueskluette , soit littéralement « testicules de Chinois ».

On trouve encore quelques stands à Bruxelles, même si ils tendent à disparaître comme d’ailleurs les vrais fritkots, tant notre gouvernement prend un soin tout particulier à persécuter les marchands de vivres ambulants alors qu’aux USA on trouve des Food-truck à tous les coins de rue. Pour pouvoir manger des caricoles, il faut le plus souvent se rendre à une kermesse ou sur un marché. 

En 1987 est né l’ordre de la Caricole.