• FOOD MOVIES (Le cinéma bouffe...)

    FOOD MOVIES Disney Belle et ClochardFOOD MOVIES

     

    Les films traitant de l'alimentation et de la gastronomie, abondement commentés...c'est ici. 

     

    A

     - ; Burnt (A vif !) (2015) de John Wells avec Bradley Cooper ; 

    C

    ; - Chef (2014) ; Chefs (2015) série TV avec C.Cornillac ; Cuisine américaine (la) (1998) ;  Cuisine au beurre (La) (1963) ; Cuisine et dépendances (1992) ;  

    D

    ; Delicatessen (1990) ; 

    E

    F

    ; Festin de Babette (Le) (1987) ; 

    G

    ; Garçon ! (1983) ; Goût de la vie (Le) (2007) ; Grande bouffe (La) (1973) ; 

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    Q

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    ; Ratatouille (2007) ; - Recettes du bonheur (Les) (2014) ; 

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    A vif ! (Burnt) de John Wells avec Bradley Cooper

    A vif ! (Burnt) de John Wells avec Bradley CooperAdam Jones, joué par Bradley Cooper qui fait quasiment à lui seul le film, est un génie de la cuisine, l'un des meilleurs chefs culinaires de son époque, couronné par deux étoiles au guide Michelin. Mais arrogant et autodestructeur, il sombre dans la drogue et les excès. On ne connaîtra pas les détails, mais il a ruiné sa carrière au sein de la sphère gastronomique parisienne et se retrouve seul à Londres.

    Quelques années plus tard, ouvrir un million d'huitres à la Nouvelle Orléans lui permet de réfléchir et il décide de remettre le pied à l’étrier. Le chef déchu revient à Londres recruter une équipe de fins cuisiniers dont Sienna Miller qui joue – très bien – son rôle de second chef pour relancer un restaurant londonien et lui obtenir une troisième étoile.

    Hanté par les fantômes du passé, le chemin de la rédemption s’annonce plus âpre que prévu : il ne lui reste plus qu’une seule chance pour devenir une légende…

    On regrette que pour un film axé sur la gastronomie, cette dernière ne soit pas suffisamment mise en valeur. Si majoritairement, le film se déroule dans la cuisine d’un grand restaurant londonien, on ne voit pas vraiment se monter un plat. Certes, on assiste à de jolies scènes de cuisine, des recettes alléchantes sont évoquées, par-ci et par-là on agite, cuit, grille, assaisonne et on voit défiler des assiettes élégamment dressées sans avoir la moindre idée de ce qui les compose. Le réalisateur a choisi de concentrer son objectif sur la difficile popote des relations humaines.

    Le film fait irrémédiablement penser aux émissions culinaires de télé réalité du style Master chef, cauchemar en cuisine ou Top Chef – d’ailleurs Adam Jones a été coaché par Marcus Wareing, chef étoilé et animateur de « Master Chef » sur la BBC.

    En dehors d’un chef mi-figue mi-raisin en proie à ses démons, on observe les relations pour le moins mouvementées qu’il noue avec son équipe.  C’est surtout le monde particulier de la haute cuisine que l’on rencontre plutôt que l’amour de la réaliser.

    On n’échappera pas à certains solides stéréotypes tels que le chef tyrannique et perfectionniste qui mène à la baguette sa brigade, les pressions engendrées par la quête des fameuses étoiles Michelin, le chef ennemi qui veut se venger, le critique teigneux, ou enfin l’inévitable romance en cuisine, production américaine oblige. Romance d’ailleurs peu crédible, comme ne le sont d’ailleurs pas non plus les dealers cherchant à récupérer de l’argent auprès de leur ancien client.

    On aurait aimé éviter aussi les produits placés, surtout si le client est Burger King…

    En somme, un scénario prévisible du début à la faim, auquel il manque de liants pour que la sauce prenne vraiment. On se demande finalement : parmi toute cette hystérie, où est le plaisir ? D’autant plus que la fin justement ne justifie pas les moyens puisqu’on ne saura pas si la fameuse étoile a été gagnée.

    Mais malgré ces quelques grumeaux, on aime la cuisine et son univers impitoyable, alors on passe un bon moment à regarder ce feel-good movie bien confortablement calé dans son canapé à grignoter des crasses. 

    Ajoutons qu’il y a des petits plus, comme la surprise d’entendre le beau Bradley parler français, Daniel Brühl bien à l’aise dans son rôle guindé de directeur de palace,  la présence toute anecdotique d’Omar Sy, et deux invitées d’honneur en les personnes d’Emma Thompson et Uma Thurman, qui jouent respectivement une psy et une journaliste critique culinaire.

    A.Zeletzki v.Potschenitz

     

    Janvier 2017

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