• Les OGM Organismes Génétiquement Modifiés) en Belgique

    Les OGM Organismes Génétiquement Modifiés) en Belgique

     

    Un OGM est un organisme vivant dont on a modifié de façon artificielle le patrimoine génétique pour lui donner de nouvelles propriétés, qui arrangent les agriculteurs et les éleveurs, comme par exemple une meilleure résistance aux insectes, aux maladies, ou un meilleur rendement dans la production.

    Ces OGM sont assez bien décriés par certains scientifiques qui disent qu’ils pourraient avoir des effets néfastes, à court, à long terme, sur notre santé et sr l’environnement. D’autres voient au contraire un moyen de rendre résistantes des cultures, permettant ainsi de limiter l’emploi des pesticides. C’est oublier que les plantes rendues résistantes aux herbicides ont tendance à les accumuler.

    Pour ce faire, on prend un ou plusieurs gènes dans un organisme (bactérie, plante, animal ...) et à l'insérer dans un autre organisme de manière à ce qu'il exprime un caractère ou produise une protéine.

    Serait-on étonné si on apprenait que l’Américain Monsanto possède environ 75 % des brevets OGM ?

    Les semences, vendues à prix d’or ne sont pas réutilisables, car elles sont brevetées. Résultat : en Inde, des milliers de paysans se suicident car ils n’arrivent pas à racheter des semences pour les années suivantes. Une drôle de façon de résoudre la faim dans le monde comme l’affirment certains scientifiques prônant les OGM. Pour eux, la faim dans le monde serait la conséquence d’une production insuffisante d’aliments, alors qu’au contraire, on produit actuellement suffisamment d’aliments pour nourrir près de 12 milliards de personnes – dont près du tiers est gaspillé. Ne parlons pas de toutes les terres monopolisées pour y faire de la culture de bio-carburant ou d’aliments destinés à nourrir du gros bétail, alors que l’on pourrait cultiver à la place des légumes destinés à nourrir directement les gens qui en ont besoin.

    Non seulement on modifie les gênes de plantes, mais aussi des animaux. On obtient ainsi des saumons qui deviennent deux fois plus gros que la normale ou des cochons qui engraissent très rapidement en mangeant moins.

    Cela se fait depuis longtemps en médecine. On fabrique ainsi depuis 30 ans de l’insuline humaine par des bactéries. Né dans les espaces confinés des laboratoires, le procédé s’est étendu à l’agroalimentaire. Ainsi aux Etats-Unis et au Canada, il est depuis une vingtaine d’années assez courant de consommer des OGM. Les Européens, dans leur grande majorité, ne voient pas d’un aussi bon œil les OGM arriver dans leur assiette.

    Au niveau des cultures principalement concernées par les OGM, il y a le colza, le soja, le maïs, la betterave sucrière et le coton.

    Depuis 2015, l’Union européenne, en vertu de la version révisée d'une directive de 2001, a permis à chaque état membre de décider s’il cultivait des OGM sur son territoire ou non.

    La Wallonie a refusé tandis que la Flandre se livre à la culture d’OGM, toutefois encore à titre expérimental. A titre d’exemple, un essai avec des peupliers génétiquement modifiés a été autorisé fin 2013 pour une période de 7 ans.

    L’Allemagne, le Luxembourg, la Pologne, l’Autriche, la Hongrie, l’Italie, la Bulgarie, la Lettonie, la Croatie, les Pays-bas et la Grèce ont pour leur part totalement refusé de cultivé des OGM sur leurs terres.

    L’Espagne est la principale productrice du maïs MON810, qui est avec le TC1507, le seul OGM autorisé à la culture en Europe, suivie par le Portugal.

    Le souci est qu’en Belgique, on importe énormément d’OGM, principalement pour nourrir plus de 90% de nos animaux d’élevage. On importe notamment très écologiquement du soja OGM provenant … des Etats-Unis et d’Amérique du Sud.

    La directive européenne veut que tous les producteurs de produits contenant des OGM doivent l’indiquer sur l’emballage, pour peu que la teneur contenue dans la denrée alimentaire soit supérieure à 0.9%.

    Mais pour tout ce qui est viande, lait, beurre, œuf, il n’y a aucun étiquetage obligatoire car ce sont des produits dérivés d’animaux qui n’ont pas été directement traités ou modifiés.  Pourtant les animaux ont bien eux, été nourris aux OGM !

    Des tests concrets ont été effectués sur des animaux que l’on a nourris aux OGM. Les bêtes sont tombées malades.  Pourtant en Belgique, l’AFSCA qui parfois se révèle très pointilleuses sur certaines choses, mettant en péril des métiers et méthodes traditionnels, ne reconnait aucune dangerosité des OGM.

    Des organismes voudraient qu’en Belgique, on puisse apposer un label « Nourris sans OGM », ce qui chez nous est totalement interdit. Pourtant en France, Allemagne ou au Luxembourg, une telle mention est permise si le bétail est uniquement nourri avec des aliments sans OGM.

    La Loi sur la libre circulation des marchandises fait que l’on retrouve sur certains produits fabriqués en France et vendus dans nos supermarchés la fameuse mention « sans OGM ».

    Voici encore une situation bien surréaliste : nos producteurs locaux qui font l’effort d’élever du bétail sans leur donner d’OGM sont défavorisés par rapport à leurs voisins français, Allemands ou Luxembourgeois, en outre cela leur coûte plus cher. Ils se voient donc contraint d’exporter leur production vers ces pays qui autorisent de faire valoir le label « sans OGM ».

    Ajoutons encore le risque de contamination par le pollen de plantes OGM : ainsi du colza OGM littéralement « tombé du camion », a déjà été retrouvé au bord des routes wallonnes.

    La seule manière chez nous d’éviter de rentrer en contact avec des OGM est de consommer de la viande labellisée Bio puisque les animaux ont reçu une alimentation Bio, et donc sans OGM.

    Le cahier des charges pour le label bio étant plus contraignant, cela a bien entendu un impact sur les prix.

    A.Zeletzki v.Potschenitz

    Mercredi, 08 mars 2017

     

    Pour aller plus loin…

    Des informations sur les OGM en général : www.infogm.org et des informations sur les arbres transgéniques : www.infogm.org/+-arbre-transgenique-+

    La page de l’AFSCA sur les OGM : www.favv-afsca.be/productionvegetale/produitsvegetaux/ogm/

    Groupe Interdisciplinaire de Recherche en Agroécologie du FNRS :  www.agroecologie.be

    L’association Belge des Amis de la Terre : www.amisdelaterre.be visant à réfléchir ensemble aux enjeux de notre société, pour agir collectivement et faire évoluer la situation. De nombreuses activités dans le thèmes sont organisées : affaire à suivre !

    Le site de l’ASBL Nature et Progrès, qui se bat pour que les Belges puissent avoir le droit de choisir grâce à un étiquetage « Sans OGM ». http://natpro.be

    La question des semences est, elle, cruciale. Le prix des semences a grimpé de 8.000 %. Suivez  Vandana Shiva, fondatrice de la Fondation Naydanya pour la Recherche pour la Science, la Technologie et l’Écologie sur  www.philagri.net?p=596

    Et parce qu’il faut savoir entendre les deux parties pour se faire une opinion, visiter la page du site de Monsanto à ce sujet : 

     

     

     

    Partager via Gmail DeliciousGoogle Bookmarks

    Tags Tags : ,