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Makisu (Rue du Bailly), le Fastfood yummi du Maki-fusion
Makisu (Rue du Bailli), le Fastfood yummi du Maki-fusion
Un makisu ou maki sudare, signifiant littéralement « rideau à rouleau » est la natte formée de tiges de bambou reliées par une ficelle de coton qui est principalement utilisée pour rouler les makizushi.
On a ici affaire à un fastfood japonais revisité à l’américaine. D’ailleurs, dans les états de Trump, ce type d’établissement connaît depuis longtemps un franc succès. Les makis, servis par huit, évoquent des villes ou des états tels que Philadelphie (Philly Roll au saumon, concombre et fromage frais à 4,75 euros/8), la Californie (Makifornia à 5,90 euros/8) ou sont même résolument Tex-Mex, couronnés d’une rondelle de piment vert Jalapeno (Spicy Pablo). L’Europe n’est pas en reste puisque la customisation va jusqu’au WTF qui est truffé de foie gras et de confiture d’oignon (6 euros/8).
Les concepteurs, Antoine et Laurie Cambier ont ramené, à l’occasion d’un tour du monde et de plusieurs passages dans les capitales du sushi telles que Vancouver, Australie ou Los Angeles, des recettes de sushis à la mode occidentale
Les donburis (9,50 euros) sont eux aussi revisités. Il ne faut pas venir ici dans l’idée de manger japonais.
On peut librement créer son propre maki en quatre étapes avec un choix d’une trentaine d’ingrédients. Pour ceux qui n’aiment pas la fameuse feuille d‘algue nori, il y a moyen de faire sans, ou alors avec des feuilles au soja. Ajoutons que les végétariens ne seront pas en reste avec cette formule « Create your Maki ».
Le résultat et des prix très attractifs attirent une clientèle majoritairement jeune voire estudiantine.
On entre par une porte précise, l’autre étant la sortie. On découvre un petit intérieur à la japonaise (murs et plafond en lattis de bois) ravivé par un graphisme fun sur le mur principal.
On fait la file, on fait son choix, on donne son prénom et on peut enfin s’assoir.
Une serveuse nous appelle pour identifier la table et apporte la commande. En heure de pointe, mieux vaut commander trop – et emporter l’excédent, car la file, composée essentiellement de jeunes gens, est longue.
Le temps de faire la file, justement, on se sert en boisson, en entrée (algues Wakame, Edaname en cosses, salade de calamar, …) et en bouillon miso.
Nous avons opté pour les Spicy Pablo (5.75 euros) très goûteux et richement garnis même si je regrette vraiment cette habitude de nommer le surimi « crabe » sur une carte…un tempura de 3 crevettes (3 euros) et sa délicieuse sauce relevée évoquant notre Samouraï et garnie de rondelles d’oignon vert.
Le Pacific Power Bowl (9.50 euros) composé thon mariné, avocat, radis daikon, mangue, edaname et sauce épicée (la même que celle des tempuras) a été en revanche une vive déception. Le thon, réduit en miette était quasiment invisible, les edaname surnuméraires et pour le reste…du riz, car comme ne l’annonçait pas la promotion, il s’agit d’un donburi, donc d’un bol de riz garni. Mon amie qui jugeait le plat trop relevé a obtenu un nouveau bol, sans sauce et cette fois au saumon car il n’y avait plus de thon disponible. Elle a gagné au change car pour ce second service, le bol était généreusement garni. Le premier bol a pu être conservé, sans surfacturation. Beau geste de la maison. Mieux vaut cependant se limiter aux makis.
De manière générale : très bons makis, à prix fort raisonnable, mais peu digestes. Le soir même et le lendemain puisque j’ai demandé un « doggybag », j’ai souffert de lourdeurs d’estomac. Notons cependant que le rapport qualité-prix est extra.
Un bémol, de taille : il est impossible de commander par téléphone, il faut venir et faire la file. Peu pratique durant la pause déjeuner. Le temps d’avoir pu obtenir son lunch, il est généralement l’heure de se remettre au boulot.
Sur place, lorsque l’on arrive à avoir une table, le brouhaha règne en maître. Nous sommes arrivés le mardi soir à 21h, au départ on parvenait à peine à converser. Il a fallu que le restaurant se vide progressivement pour pouvoir échanger plus librement.
Le personnel est manifestement sous pression et on comprend que l’emploi n’est pas de tout repos. Il ne faut pas s’attendre à un service aimable.
En résumé : une sympathique et gouteuse formule Fastfood, qui remplace avantageusement ceux qui donnent dans le hamburger. Le mieux, si on le peut, est de s’essayer au Take Away en période creuse.
Visité le 14 mars 2017 en soirée.
A.Zeletzki v.Potschenitz
Makisu Bailli
Rue du Bailli 5, 1000 Bruxelles à 1050 Ixelles
Tel : 02 640 45 50
Makisu Sainte Catherine
Rue de Flandre 6 à 1000 – Bruxelles
Tel : 02 513 81 31
www.makisu.be
Tags : Makisu, Bailli, le Fastfood yummi du Maki-fusion, wakame, nori
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