Peut-on manger du fromage lorsque l’on est intolérant au lactose ?

Eh bien, oui à certaines conditions, et après s’être assuré de ne pas être également intolérant à la caséine. La caséine est la principale protéine du lait. Elle se retrouve donc autant dans le lait de vache que dans le lait de chèvre. On peut être intolérant au lactose sans être forcément intolérant à la caséine. Un produit exempt de lactose n’est pas nécessairement exempt de caséine

L’intolérance au lactose est due à une absence totale ou partielle de lactase, une enzyme permettant la digestion du lactose et qui disparait généralement chez l’enfant de plus de trois ans, âge où il devrait être sevré.

Nombreux sont ceux qui souffrent de troubles digestifs, de pathologies physiques et troubles mentaux consécutivement à une consommation abusive de produits laitiers. L’intolérance au lait concerne tout de même 75 % de la population mondiale !

De nombreuses personnes, à force de consommer une alimentation inappropriée ont ce que l’on appelle communément « l’intestin poreux ».  Le lactose qui n’aura pas subi l’expression du lactase sera transformé par les bactéries intestinales en hydrogène et agents toxiques comme l’acétaldéhyde, l’éthanol, l’acide formique, le méthane. Chez ceux qui sont incapables de digérer la caséine, par défaut de peptidase PP4, seule enzyme digestive capable de digérer la caséine, les parois intestinales abîmées vont laisser passer les peptides morphiniques mal découpés provenant de la caséine, (de même qu’aux opioïdes du gluten ce qui explique pourquoi les deux intolérances sont souvent liées) librement dans le flux sanguin et s’accumuler dans les divers organes. Les toxines vont agir sur le système nerveux, le système cardiovasculaire, les muscles et le système immunitaire. Chez les personnes qui ont subi en outre une altération de la barrière hémato-encéphalite (ensemble des cellules nerveuses constitutives de la glia, (la barrière du cerveau), ces peptides vont perturber le système électrique du cerveau. Les informations ne se font plus correctement et les troubles psychiques apparaissent.

Parmi les troubles psychiques et mentaux, nous retrouvons par exemple les troubles de la mémoire et de la concentration, la dépression, divers syndromes autistiques, l’anorexie et la boulimie…

Les troubles physiques sont divers, et apparaissent des maladies dites « chroniques » : les maladies inflammatoires et rhumatismales (arthrose, arthrite), troubles de la peau (eczéma), maux de tête, fibromyalgie, spasmophile, …

Si et seulement si vous êtes uniquement intolérant au lactose et NON à la caséine, il y a moyen de consommer des fromages affinés pendant plus de trois mois. C’est de toute façon le cas du Comté, mais sinon il convient de se renseigner auprès de son fromager. En grande surface, ce type d’information n’existe en général pas. Le reste des laitages est à bannir. On boira à la place du lait des laits végétaux en veillant qu’ils soient sans sucre ajouté et sans gluten (lait de coco, riz, amande, soja). On utilisera du beurre clarifié ou de l’huile (d’olive, de coco).

Attention, du lactose est très souvent ajouté aux aliments et boissons industriels, dans le pain et les produits de boulangerie, les aliments frits, les pâtes, la charcuterie, les saucisses, la viande de poulet. On en trouve même dans les confiseries, les sodas et la bière, et comme excipient dans les médicaments.

Je vous rappelle que le calcium se trouve aussi dans les végétaux (en particulier les choux), de même que dans les sardines entières en boîte (au naturel ou vin blanc et aromates si possible, sinon c’est trop gras !).

Notez que l’excès de sel fait fuir le calcium dans les urines.

Il faut se soumettre à une analyse biochimique telle que le Cyto-Aliments-Test pour déterminer les intolérances. Un simple test  un test peut mesurer déjà l’hydrogène expiré après ingestion de 50 g de lactose pour détecter l’intolérance au lactose.

Juillet 2017 – A.Zeletzki v.P