Merveilleuse chlorophylle

 

Merveilleuse chlorophylle

 

La chlorophylle est ce pigment vert des végétaux qui permet la photosynthèse en interceptant l’énergie lumineuse et qui a une structure très proche de l’hémoglobine, sinon qu’elle contient un noyau de magnésium au lieu du fer. Une fois absorbée, elle passe immédiatement dans la circulation sanguine, distribuant des minéraux très ionisés par certaines enzymes pour se lier avec les vitamines et acides aminés de l’organisme. Elle joue donc un rôle majeur dans le métabolisme.

La chlorophylle  favorise également la production des globules blancs (leucocytes), indispensables dans la défense immunitaire.

En fait, lorsque l’on se penche sur la question, la chlorophylle possède de nombreuses vertus, démontrées par diverses recherches en laboratoire et cliniques.

Une pénicilline verte,  un bon bactéricide et un antiviral

La chlorophylle est l’une des défenses naturelles des plantes contre les moisissures. Or des études ont pu constater que la chlorophylle neutralise les toxines bactériennes, même celles des redoutables staphylocoques dorés ou du Colstridium perfringens qui retardent les processus de cicatrisation.  Pour cette raison, elle a été utilisée depuis les années ’40 pour combattre les odeurs dues à la prolifération bactérienne. D’ailleurs, elle est active dans le processus de cicatrisation, qu’elle booste fortement, ceci aussi bien pour les plaies externes que les ulcères. En application externe, il suffit de saupoudrer la plaie ou d’appliquer une pommade contenant de la chlorophylle.

Egalement bon antiviral, la chlorophylle est par exemple utilisé pour bloquer l’évolution du virus de l’herpès.

Un bon anti-inflammatoire

Elle est dotée aussi de propriétés anti-inflammatoires. Diminuer l’inflammation, c’est réduire le siège de futures pathologies et soulager les douleurs lorsqu’une maladie est déjà installée.

Des études menées par le The Tropical Botanic Garden and Research Institute in India (Le Jardin botanique tropical et l'Institut de recherche en Inde) ont constaté que la chlorophylle contribue à désactiver la cytokine pro-inflammatoire TNF-α  induite par l’endotoxine, un lipolysaccharides, ce qui en fait une option de traitement prometteuse et les maladies chroniques apparentées et les maladies liées  à l'inflammation que la médecine conventionnelle ne parvient toujours pas à maîtriser.

Les cytoxines sont des molécules fabriquées par noc cellules (les bonnes comme les tumorales) essentielles à la communication de nos cellules entre elles. Elles stimulent la croissance et la différenciation des lymphocytes. Mais les cytokines peuvent aussi contribuer à des situations pathologiques comme : auto-immunité, cancer, maladies inflammatoires chroniques (entérocolites, maladie de Crohn, polyarthrite rhumatoïde, athérosclérose, insuffisance cardiaque psoriasis, etc.), hépatites virales,  VIH, etc.

La TNFa est stimulée par l’endotoxine qui est un lipopolysacharide provenant de certaines bactéries, virus, champignons, ainsi que les membranes de cellules tumorales.

Notons que sur le plan pharmacologique, les effets de la TNFa peuvent, selon les conditions, être soit bénéfiques et il faut les renforcer (des essais d’utilisation du TNF dans le traitement de certains cancers sont en cours)– soit excessifs et il convient alors de les réduire.

Un élément alcalin

La chlorophylle, en tant qu’élément alcalin, contribue aussi à rétablir l’équilibre acido-basique. On sait combien un déséquilibre à ce niveau-là, lorsqu’il aboutit à un terrain trop acide, engendre de nombreuses pathologies. Pour faire simple, on alcalinise son terrain avec succès en ingérant quotidiennement des végétaux verts. N’oublions pas que des aliments tels que la viande, le poisson ou le riz sont acides et qu’il convient d’assurer la balance.

Un antianémique puissant

Une autre propriété, et non des moindres, fait que la chlorophylle, d’autant plus si on lui adjoint du fer biodisponible, stimule la production d’hémoglobine. Des études principalement russes, déjà menées dans les années ’30, ont démontré que le nombre de globules rouges dans le sang augmente de façon significative. C’est donc une solution privilégiée pour les problèmes d’anémie, que l’on n’adopte pourtant pas.

Le partenaire privilégié du système digestif

En outre, la chlorophylle serait capable de modifier des réactions enzymatiques et améliore la flore intestinale. Les bonnes bactéries sont libres de croître et de se renouveler tandis que les mauvaises voient leur évolution freinée. Elle nettoie le côlon, réduit les gaz et favorise le transit intestinal en activant les muscles lisses de l’intestin. Il est d’ailleurs difficile de rencontrer des consommateurs réguliers de légumes verts qui se plaignent de constipation.

Toujours au niveau des intestins, la chlorophylle augmente l’assimilation des nutriments et se lie avec les molécules toxiques rencontrées en chemin, tels que les métaux lourds et les additifs alimentaires, avant de les évacuer par chélation.

Tout le monde peut bénéficier des propriétés détoxifiantes de ce merveilleux pigment. Les effets se constatent rapidement : l’haleine est purifiée et les odeurs corporelles diminuent, même celle de selles.

De nombreux malades et mêmes  personnes encore en bonne santé abritent dans leurs reins des calculs, résultat souvent d’un déséquilibre acido-basique. Qu’à cela ne tienne, la vitamine K présente dans la chlorophylle, forme des composés essentiels dans les urines qui réduit la croissance des cristaux d’oxalate de calcium. Je saisis l’occasion pour signaler qu’en cas de pierres au rein, il convient d’éviter de trop consommer des épinards, la rhubarbe, les asperges et les bettes, riches en acide oxalique, même si 90% des oxalates sont produits par notre corps.

Un anti radicalaire

Un autre point essentiel, c’est sa capacité à augmenter le rendement énergétique global de tous les métabolismes, en apportant une oxygénation supplémentaire à l’état ionique au niveau des tissus. Elle lutte donc contre les radicaux libres, responsable du vieillissement des tissus, et active les défenses naturelles de l’organisme. De fait, la chlorophylline contribue à diminue efficacement les dommages oxydatifs causés par des facteurs comme une mauvaise alimentation, des agents cancérogènes chimiques, des rayons UV ou des radiations.

Un élément anticancéreux

En outre, la chlorophylle  peut aider à arrêter le processus de cancers provoqués chimiquement en sabotant  le métabolisme des substances procarcinogène des produits chimiques, ce qui évite aux enzymes cytochrome P450 présentes dans le corps humain de les  métaboliser et de les activer en les transforment en cancérogènes actifs, qui s’attaquent aux cellules saines.

Sont répertoriés comme substances procarcinogène impliqués notamment les Hydrocarbures aromatiques polycycliques trouvés dans la fumée de tabac, les toxines d'amine hétérocyclique trouvées dans la viande cuite à haute température et les toxines alimentaires, y compris l'aflatoxine-B1, un type de moisissure trouvée dans de nombreux grains et légumineuses, comme le maïs, les arachides et le soja Des études réalisées par l'Institut Linus Pauling à l'Université d'État de l'Oregon ont démontré la diminution des biomarqueurs des lésions induites par l'aflatoxine grâce à la capacité que la chlorophylle a de bloquer l'absorption de l'aflatoxine-B1.  De très nombreux produits alimentaires destinés à l’homme ou aux animaux peuvent contenir des aflatoxines en quantité parfois importante : graines d’arachides, blé, maïs, céréales diverses, toutes les noix, figues, dattes, cacao, café, manioc, soja, etc… Les aflatoxines ont de ce fait un fort effet tératogène et peuvent à hautes doses entraîner la mort en quelques heures à quelques jours selon la dose et la sensibilité de l'animal. Elles ont par ailleurs un rôle sur les phosphorylations et la lipogenèse, ainsi que des propriétés immunosuppressives. Enfin, les aflatoxines sont reconnues comme étant les plus puissants cancérigènes naturels, en formant des adduits à l'ADN. Les résultats de plusieurs autres études sur les animaux et les humains suggèrent que les effets bloquants de la chlorophylle sur l’aflatoxine contribuent à réduire le risque de certains types de cancers, y compris le cancer du foie et du côlon.

La lumière UV qui peut causer des dégâts cutanés en excès est aussi considérée comme in procarcinogène.

Pour donner un exemple d’application clinique, l'injection de chlorophylle dans la peau ou l'application par lotion est parfois pratiquée pour aider à réduire la récurrence des cellules cancéreuses chez les personnes atteintes de carcinome basocellulaire, un type très fréquent de cancer de la peau.

Un tonifiant musculaire

Les sportifs trouveront en la chlorophylle une alliée de choix puisqu’elle stimule et tonifie les muscles. On retiendra par conséquent son intérêt suite à un repos forcé, voire un alitement prolongé et toute asthénie.

Un partenaire minceur

Une étude menée en 2014 par le Département de science médicale expérimentale à l'Université de Lund en Suède a révélé que les suppléments de chlorophylle pris avec un repas à haute teneur en glucides ont apporté un sentiment de satiété, ont relevé les niveaux de cholécystokinine et ont aidé à prévenir l'hypoglycémie chez les femmes en surpoids.

La chlorophylle au naturel ou en complément ?

La chlorophylle contenue dans les végétaux que nous absorbons (légumes verts, algues, …) est prisonnière des parois cellulosique cellulaires, ce qui compromet son activité au sein de l’organisme. Idéalement il faut l’absorber pure.

On peut en trouver en complément sous forme de chlorophylle magnésienne dans les magasins bio et en pharmacie, en poudre ou liquide. La forme liquide, effectuée par traitement de la chlorophylline avec un composé de cuivre de sodium, n’est pas naturelle. C’est un mélange semi-synthétique qui est moins conseillée, en particulier si après un usage prolongé vous ne tenez pas à avoir la langue noire… Il est idéal d’y associer la prise d’une gélule de l’acide aminé L-glutamine et de la spiruline.

Ce qui n’empêche pas d’user et d’abuser des jus de légumes verts maison, passés à l’extracteur. Non seulement on bénéficie tout et même d’une partie de la chlorophylle mais aussi des nombreux nutriments des végétaux,  préservés par ce pressage à froid. Contrairement aux jus de légumes réalisés  avec une centrifugeuse, dans ce cas-ci ils sont sans fibres et n’ont pas été chauffés par la lame. Les nutriments passent en moins de 20 minutes dans le sang sans perte d’énergie consacrée à la digestion afin de nourrir les cellules en énergie vitale. Pensons aussi aux graines germées, aux jus d’herbe.

Les végétaux riches en chlorophylles sont ceux d’un vert bien soutenu, comme le persil, le cresson, les haricots verts, l’aragula, les petits pois, l’endive…mais aussi l’algue verte chlorella,… vous avez l’embarras du choix. Il va de soi que dans le but de préserver les nutriments, la cuisson doit être réduite au maximum, pour tendre vers une consommation crue. Une découverte intéressante publiée par l'Institute of Food Technologies (IFT) est que la teneur en chlorophylle diminue lorsque les légumes verts sont cuits, décongelés après avoir été congelés ou lorsqu'ils commencent à gâter. Par exemple, la quantité de chlorophylle dans les épinards a diminué d'environ 35 pour cent après sa décongélation et 50 pour cent après avoir été cuit ou cuit à la vapeur. On mise donc sur les salades et les jus.

Ce traitement devrait contribuer à venir à bout de fatigues chroniques, d’apathie, de problèmes digestifs mais aussi contribuer à la restauration des tissus, à bloquer la prolifération des cellules tumorales et anarchiques, permettre la mort de ces cellules (apoptose) et favoriser la fabrication de nouvelles, conformes cette fois.

Les malades cœliaques et autres intolérants ne devraient pas passer à côté de cette substance capable de restaurer la flore et la paroi intestinale bien mise à mal. Les personnes atteintes d’arthrite, de fibromyalgie, de Lyme devraient tenter l’expérience.

Toxicité – mesures de précaution

Durant son utilisation au cours des 50 dernières années, il n'y a pratiquement pas d'effets toxiques attribués à la consommation de la chlorophylle,  même chez les personnes souffrant d’immunodépression, ou les patients luttant contre le cancer. Il n’y a aucune contrindication notée pour les femmes enceintes et allaitantes, mais dans la mesure où aucune recherche sur une incidence possible n’a été menée, celles-ci se conformerons à la prescription de leur médecin. On demandera aussi un avis médical en cas d’insuffisance rénale. Certaines personnes peuvent développer des réactions cutanées indésirables à la chlorophylle liquide prise en supplémentation, tels que  l'urticaire, des éruptions cutanées, des rougeurs et / ou gonflement du visage, de l'essoufflement, des démangeaisons, et des picotements. C’est pourquoi je vous rappelle d’opter pour la forme naturelle de chlorophylle magnésienne

On se montrera prudent dans le cas de la consommation de certains médicaments qui augmentent la sensibilité à la lumière du soleil (médicaments photosensibilisants). L’interaction avec la chlorophylle peut augmenter encore plus la sensibilité à la lumière du soleil et vous rendre sensible aux brûlures des rayons. Protégez-vous donc avec un écran total efficace.

Une fois de plus, il convient de s’assurer de l’origine des plantes dont est extraite la chlorophylle et opter pour le bio, ceci afin d’éviter un maximum de contamination par pesticides.

 

A.Zeletzki.P

Août 2017

 

Tous droits réservés. Reproduction autorisée à condition de mentionner le nom de l’auteur.

 

Pour aller plus loin….

 

Lire : 

 

Biologie végétale de Peter Raven et Ray Evert, Ed. de Boeck  (2013)

Biologie végétale : Nutrition et métabolisme de Jean-François Morot-Gaudry, Ed. Dunod (2017)