Brussel’s Ketjep, le premier ketchup belge, une fois !

"La Belgique est déjà célèbre pour ses bières, ses chocolats et ses frites... Il était temps de que les sauces Brussels Ketjep arrivent"

Vous l’avez déjà surement remarqué à la table des établissements branchés et même un peu partout dans le milieu Horeca à qui la marque s’adresse principalement : voici le ketchup belge. Ou plutôt « Ketjep », une contraction de ketchup et de ketje, qui signifie un gamin en bruxellois. Depuis sa naissance en novembre 2012, les pros de la restauration se l’arrachent et en redemandent.

Il a fallu deux ans à Sylvain, son unique concepteur, pour concevoir et terminer le produit.

Fort de son expérience dans le secteur des biens de grande consommation, il a pu relever de nombreuses erreurs de stratégie de la part de multinationales pourtant dotées de budgets énormes. Avec ses petits moyens, il lui fallait prendre le temps de concevoir quelque chose de manière simple et réfléchie.

En 2010, le jeune entrepreneur de 27 ans fait le constat que les ketchups disponibles sur le marché, et en particulier la prédominante marque Heinz, ne contiennent finalement pas beaucoup de tomates et sont trop sucrés. Il n’en aime pas le goût. Pourtant, en mangeant ses frites ou ses fricadelles, on est tenté de mettre quelque chose. C’est en essayant une sauce ketchup bio que Sylvain se dit qu’il est possible de fabriquer un produit naturel et qui goûte réellement ce qu’il est censé contenir, et qu’il n’est pas nécessaire d’importer ce que l’on peut fabriquer soi-même.

Car si on adore déjà le petit look rétro de la bouteille, le contenu vaut également le détour. En effet, le ketjep est composé de d’avantage de tomates. Ainsi le produit contient 210gr de tomates fraiches italiennes pour 100gr de ketchup, ce qui fait 50% de tomates en plus que les autres sauces ketchup. Cela donne une sauce plus acide et fraiche, on est moins dans le sirop de sucre. Et pour couronner le tout, le ketchup made in Belgium est sans OGM et naturel.

Lassée d’être la seule dans son genre à la table des bistrots, la bouteille de Ketjep a chaleureusement accueilli en avril 2013 sa petite sœur, la Majo, une mayonnaise 100% belge dont le goût rappelle les bons vieux fritkots. Trois recettes ont été préparées et les chefs de 50 restaurants avec leurs équipes ont voté pour la meilleure version.

Fini le porte-à-porte auprès des restaurateurs après le boulot : Sylvain peut quitter son travail et fonder sa société en octobre 2013 pour se consacrer entièrement à son entreprise et à la diffusion de ses produits.

Et parce qu’il fallait faire twister les hamburgers et qu’il ne fallait pas laisser le Ketjep et la Majo se battre en duel avec des moutardes étrangères, Dallas et Mostoed ont rejoint la petite famille, respectivement en janvier 2014 et en  janvier 2015.

Enfin, pour répondre aux demandes des restaurateurs, Brussels Ketjep a pondu encore un bébé, en janvier 2016: la Cow Boy, la sauce barbecue au gout de fumée, calquée sur les américaines mais bien de chez nous.  Pour nos ribbetjes, c’est parfait. Un peu en avance pour la saison des barbecues, mais comme on ne sait jamais avec le temps belge…

Et parce que le 28 avril 2016, entre 16h et 20h, des frites ont été envoyées dans l’espace, une sauce vinaigrée a été produite, en édition limitée : la sauce 16-20.

Comme la gamme des sauces de fritkot préférées des belges est assez impressionnante, de nouvelles sauces devraient sortir, au rythme d’une par année.

En outre, la sauce commence à s’exporter. Pas de frites belges sans sauce belge, voyions !

Que ce soit sur le packaging ou sur le Net, la communication se fait exclusivement en anglais, pour célébrer Bruxelles cosmopolite et capitale de l’Europe et sans doute aussi pour en finir avec les insupportables soucis linguistiques qui pourrissent notre royaume. Le marketing bien tourné a touché au but en faisant d’une simple sauce un produit hype. Le prix est donc en conséquence : il faudra débourser 5 euros environ pour une bouteille de 300ml et le produit est surtout disponible dans les épiceries fines.

Chaque produit a droit à son surtitre dans la langue de Shakespeare : le ketchup : « I want to eat myself », la mayonnaise : « You want me, you got me » puisqu’elle a été créée à la demande des restaurateurs, la moutarde : « We all know french fries are belgian » , Dallas “A dikkenek knows why” car en réalité elle a été créée la première fois dans le film Dikkenek et c’est sur la suggestion humoristique d’un ami que Sylvain l’a matérialisée pour nos papilles,  et enfin la CowBoy “You are what you eat”.  

C’est Belgobon, alors, pourquoi s’en priver ?

A.Zeletzki v.Potschenitz

22 février 2017

Ou trouver les sauces Brussels ?

En épicerie fine, sinon, le Brussels Ketjep et la Mayo sont disponibles dans tous les Delitraiteurs et les Night And Day.

Contact :

Brussels Ketjep, Leuvensesteenweg 326 F, 1932 Sint-Stevens-Woluwe

info@brusselsketjep.com   -  Site (in english) : www.brusselsketjep.com

Pour aller plus loin…

Je ne vous le dirai jamais assez, pourquoi acheter des produits qui viennent d’ailleurs lorsqu’il y en a de très bons qui sont fait ici et pourquoi s’échiner à vouloir payer pour avaler – et faire avaler à vos enfants par-dessus le marché – des additifs chimiques tels que les conservateurs, des exhausteurs de gouts…qui ne servent qu’à vous intoxiquer et à masquer la faible valeur nutritive et gustative du produit.

Lisez l’article sur Heinz que j’ai rédigé en toute objectivité, car il fait partie des marques phares qui ont accompagné notre quotidien depuis le berceau et découvrez ou redécouvrez les sauces Natura, une autre gamme de sauces belges ? S’il n’y a pas de ketchup, la gamme est cependant bien fournie (moutarde, andalouse, cocktail, tartare, aïoli et bien sûr la fameuse mayo !