• DOSSIER - Le lait, ami ou ennemi ?

    DOSSIER - Le lait, ami ou ennemi ?DOSSIER - Le lait, ami ou ennemi ?

     

    Entre les campagnes émanant de l’industrie laitière qui ne se lassent pas de vanter les vertus du lait et de ses dérivés, surtout auprès de nos chères têtes blondes, les alertes données par des sites qui pêchent souvent par exagération, le courant vegane émergeant… Il est temps de vraiment faire le point, études à l’appui…

    La plupart des études référencées sont américaines, chinoises, suédoises. Il existe peu d’études fiables et indépendantes menée sur les produits laitiers en France ou en Belgique.

    La consommation de produits laitiers est profondément encrée dans notre culture alimentaire. Les lobbies laitiers sont actifs, et financent largement la recherche publique et notamment l'Inra en France.

    On constate en parallèle une consommation accrue de boissons végétales, par exemple, à base de soja, de riz, d'amande ou d'avoine, due à un scepticisme quant aux réels bienfaits des produits laitiers d’origine animale (lait de vache surtout). Cela fait bondir de rage les producteurs laitiers, bien entendu. Pour rappel ils bénéficient du soutien de l’état et de l’Europe pour qu’ils puissent continuer à produire leur lait. Ce serait catastrophique pour eux s’il est officiellement reconnu que le lait compromet la santé publique. Mais, quels sont les faits ?

    1) Les boissons lactées végétales

    La densité nutritionnelle des substituts de lait végétaux varie considérablement d'un type à l'autre, et leurs propriétés nutritionnelles dépendent de la matière première utilisée, de la transformation, de l'enrichissement en vitamines et minéraux et de l'ajout d'autres ingrédients.

    La boisson de soja est le seul substitut de lait à base de plantes qui se rapproche de la teneur en protéines du lait de vache, alors que la teneur en protéines des boissons à base d'avoine, de riz et d'amandes est extrêmement faible4.

    En revanche, ces boissons végétales sont très bien tolérées, si on excepte les cas d’allergie au soja ou d’intolérance au gluten pour les laitages dérivés du blé.

    2) Les intolérances et allergies

    2a) L’intolérance au lactose

    Environ 75% de la population mondiale est intolérante au lactose. La plupart des adultes intolérants peuvent cependant supporter l’ingestion d’un verre de lait ou une boule de crème glacée. C’est la raison pour laquelle énormément d’intolérants s’ignorent et ne comprennent pas l’origine de leur symptômes ou les attribuent à d’autres maux.

    Les fromages affinés de 3 mois et plus ont une teneur en lactose négligeable, et le lactose contenu dans le yaourt est digéré plus efficacement que d'autres sources laitières en raison de la présence de lactase bactérienne dans le yaourt, ce qui facilite la digestion du lactose. Par conséquent, les produits laitiers fermentés, c'est-à-dire le yoghourt et la plupart des fromages (fromage cottage, ainsi que les fromages à pâte molle et dure), peuvent être tolérés par des personnes intolérantes au lactose2. C’est ainsi que le yogourt est traditionnellement consommé dans le monde entier par des populations apparemment incapables de digérer le lactose.

    Le fromage affiné de plus de trois mois style parmesan, ne contient presque plus de lactose (mais encore bien de la caséine). Il en va de même pour le beurre.

    Des maladies chroniques comme la maladie de Crohn, la maladie cœliaque (intolérance au gluten) ou le syndrome de l'intestin irritable, tout trois causées par une perméabilité et/ou inflammation intestinale, provoquent une intolérance.

    Nous verrons plus en amont comment le lactose, sous forme de galactose, présente des pouvoirs délétères sur tous les individus (sénescence, inflations, stress oxydatif).

    2b) L’allergie à la caséine

    Les protéines caséine et bêta-lactoglobuline peuvent être allergisantes chez certains individus et 1 à 3% des nourrissons sont concernés sous nos latitudes. Elle tend à se raréfier chez l’adulte. Il en va de même pour les laits de chèvre ou de brebis. Les concernés souffrent de douleurs abdominales et diarrhées qui peuvent être confondus avec les symptômes dus à l’intolérance au lactose, des congestions nasales, toux et attaques asthmatiques, de l'urticaire ou de l’eczéma.   

    3) Les effets néfastes

    3a) Indigeste

    Le lait est naturellement indigeste pour la majorité des adultes à cause du  lactose, sans qu’il ne soit question d’une réelle intolérance. La raison est simple : le lactose doit être coupé par une enzyme, la lactase, laquelle diminue progressivement après le sevrage pour ne finalement plus atteindre que 5 à 10% de sa valeur initiale. Sans le travail enzymatique, la molécule de lactose arrive telle-quelle dans le gros intestin. Les entérobactéries (bactéries coliques) doivent le décomposer en acides (lactique, acétique, pyruvique) et en gaz (dioxyde de carbone, méthane, hydrogène), ce qui explique les maux de ventre, ballonnements et diarrhées associés.

    Ceci tend à prouver que l’organisme humain ne nécessite pas l’apport de laitage d’origine animale après le sevrage.

    3b) Senescence, inflammation et stress oxydatif (par le galactose)

    Le lait est la principale source du D-galactose. A titre d’exemple, le miel n’en contient que 3%.

    L'hydrolyse du lactose par la lactase β-galactosidase donne deux sucres : du glucose et du galactose.

    Des expériences menées sur divers animaux sur lesquels on a administré du galactose par injections ou auquel on a soumis à un régime riche en D-galactose démontrent que l'exposition chronique au galactose est néfaste pour la santé. Ainsi, même une faible dose de galactose induit sur ces animaux-test des changements qui ressemblent au vieillissement naturel, y compris une durée de vie réduite causée par le stress oxydatif, des inflammations chroniques, une neurodégénérescence, une diminution de la réponse immunitaire et des modifications transcriptionnelles des gènes 3. Une dose sous-cutanée de 100 mg / kg de D-galactose accélère la sénescence chez la souris4.  Ceci équivaut à 6-10 g chez l'homme, soit 1-2 verres de lait.

    De même, il a été démontré qu’une supplémentation en galactose dans l’alimentation de mouches drosophiles et de souris a provoqué l’augmentation du stress oxydatif et de l'inflammation.4b 4c

    Les tests ont été effectués sur des individus sains et ne souffrant pas de porosité intestinale. L’effet du galactose n’est par conséquent pas à classer au volet des intolérances puisque ses effets touchent l’ensemble des individus.

    3c) La fausse idée du lait qui donne du calcium

    Lorsqu’on étudie le mode alimentaire de différents groupes de population, on constate que c’est chez ceux  qui ingèrent une grande quantité de calcium par les produits laitiers que l’incidence de l’ostéoporose est la plus élevée. En outre, il s’avère que les végétariens souffrent moins de l’ostéoporose que les omnivores.

    En fait, l’ostéoporose a peu à voir avec l’ingestion du calcium, mais beaucoup avec celle des protéines, comme il avait été déjà déclaré en 1970 dans l’American Journal of Clinical Nutrition (AJCN). Plus on ingère des protéines, plus on perd du calcium.

    Une étude suédoise, publiée dans la revue The BMJ, et portant sur deux cohortes (60.000 femmes de 39 à 74 ans et 45.000 hommes de 45 à 79 ans), permet de douter sur les bienfaits du lait en matière de réduction du risque de fractures liées à l'ostéoporose. 4d Il apparait que les femmes qui consomment trois verres ou plus de lait par jour ont un risque relatif de décès "de 90 % plus élevé" et un risque de fracture de la hanche "de 60 % plus élevé" par rapport à celles qui boivent moins d'un verre par jour. Pour les hommes, le lien entre l’absorbation d’une grande quantité de lait et le risque de décès apparait de manière moins prononcée, tandis qu'aucun lien n'est observé pour les fractures.

    Le lait n’est pas la seule source de calcium, et on peut le trouver dans une alimentation exclusivement végétale. Certains en contiennent bien plus, tels que les fruits secs (200mg/100g) alors que le lait en contient en moyenne 120mg/100g. La championne toute catégorie est la sardine en boîte (600mg/100gr). N’oublions pas le thym, qui en contient 1000mg, en notant que l’on ne le consomme qu’en très petite quantité. Les légumes verts, dont il convient d’en consommer au moins une portion chaque jour, contiennent 60mg/100gr de calcium.

    La suppression totale des produits laitiers, à la condition d’avoir une alimentation végétale équilibrée, n’entraîne donc pas de carence en calcium.

    On veillera à assurer une bonne consommation en vitamine D (poissons gras, abats, œufs, champignons de Paris,…  ) et on s’exposera (raisonnablement) au soleil, afin d’optimiser l'absorption intestinale du calcium puis sa réabsorption par les reins. Attention, la quantité de vitamine D contenue dans les végétaux étant quasiment nulle, elle doit donc, chez les végétaliens, être apportée par des aliments fortifiés (laits de soja, céréales pour petit déjeuner, jus d’orange…) ou des compléments alimentaires.

    3d)Le lait est (un peu) acide pour l’équilibre acido-basique

    Les produits carnés - contrairement aux végétaux - sont en effet acidifiant pour l’organisme, par l’effet de leur protéine (caséine), d'où l’intérêt de s'assurer d'un bon équilibre acido-basique en associant légumes et viande dans son assiette. Le PH du lait de vache est compris entre 6,4 et 6,8, alors que la balance idéale dans l’équilibre acido-basique doit atteindre 7. Il n’y a donc pas lieu ici de fouetter un chat...

    Nous n'avons pas tous les mêmes besoins mais, pour la plupart d'entre nous, une alimentation idéale comporte de 65% à 70 % d'aliments alcalinisants et de 30% à 35 % d'aliments acidifiants par volume.

    Une suracidation des fluides de l'organisme, tel que l'urine, la salive et le sang veineux est un signe qu’une pathologie est en cours ou pourrait se développer sous peu.

    Notons que le degré d'alcalinité ou d'acidité d'un aliment peut varier selon le sol dans lequel la plante est cultivée ou la nourriture avec laquelle un animal est nourri, la variété et le moment de la cueillette.

    L’acidité favorise les fuites calciques, ce qui est un comble lorsqu’on s’entend encourager de consommer du lait pour fortifier ses os.

    On veillera a toujours associer à sa consommation carnée des produits aux propriétés alacanisantes, tels les fruits, les légumes, les pommes de terre, les amandes, les herbes aromatiques…et à se supplémenter en magnésium.

    On testera son PH urinaire à l’aide de languette témoin, vendues dans les pharmacies, parapharmacie et certains magasins bio.

    3e) Le lait industriel et ses substances toxiques

    Il est clairement établi que les substances ingérées par un mammifère contaminent directement ses fluides. On se montrera donc extrêmement prudent sur l’origine du lait. Est-il encore utile de souligner l’impérieux besoin de réserver sa consommation aux seuls produits issu de l’agriculture biologique ou raisonnée ?

    3e1)Antibiotiques

    Le lait industriel contient les antibiotiques que les vaches en élevage intensif sont contraintes d'ingérer pour ne pas choper des maladies vu la promiscuité. Officiellement, en France et en Belgique, seules les vaches malades seraient traitées aux antibiotiques, et leur lait détruit.

    Cependant, dans les troupeaux, lorsque les vaches ne sont pas identifiées clairement comme étant sous traitement antibiotique, il se peut que le lait contaminé soit accidentellement mis au réservoir5

    Lorsque des prélèvements sont effectués, il est à noter que le taux de non-conformité est très faible.

    Le règlement veut que l’animal élimine la quasi-totalité des traitements avant que les produits ou denrées qui en sont issus ne soient consommés.

    3e2) Dioxines

    Si 90% de l'exposition aux dioxines se fait par voie alimentaire (viandes, poissons, produits laitiers, fruits de mer…), les laitages contribuent à eux seuls à près de 40% des apports en dioxines.  On en retrouve notamment dans le lait (même le bio).

    3e3) Hormones de croissances

    La somatotropine bovine recombinée (STbr)  synthétique a été créée par le laboratoire Monsanto (oui, encore lui !). Elle est utilisée pour stimuler la production laitière des vaches allaitantes en stimulant notamment la production d'IGF-1 ((insulin-like growth factor-1 : facteur de croissance ressemblant à l'insuline). Heureusement, l’Union Européenne n'approuve pas la vente et l'utilisation de cette hormone car elle perturbe la santé et le bien-être des vaches laitières (directive 96/22/CE).

    3e4) Phtalates :

    Ces molécules sont des  perturbateurs endocriniens et proviennent de bon nombre d’emballages en plastique et seraient les principaux contaminants des produits laitiers. Comme ces phtalates ont une forte affinité forte pour les graisses, elles  peuvent migrer des emballages vers le produit. Par conséquent,  les phtalates ont tendance à se concentrer dans les aliments gras tels que le lait, les fromages et les margarines.

    3e5)Pesticides

    La vache qui n’a pas la chance d’avoir un éleveur bio se verra contrainte de mâcher des herbes fourragères contenants des pesticides…lesquels, cela va sans dire, se retrouveront dans son lait.

    3e6)Pus (Staphylococcus aureus)

    L’un des arguments des campagnes veganes, visant manifestement à dégoûter le consommateur au même titre que le fameux « les œufs ce sont les règles des poules » mérite d’être étudié avec discernement.

    La contamination du lait et des produits laitiers par les germes pathogènes peut être d'origine endogène, et elle fait alors suite à une excrétion mammaire de l'animal malade. Mais s’il est vrai que les vaches qui subissent un élevage et une traite intensifs sont victimes de mammites (25 % des vaches laitières peuvent avoir dans leur vie une infection mammaire), et en admettant même que dans cet état elles soient soumises à la traite et leur lait exposé à la vente, il subit auparavant un traitement UHT (Upérisation à Haute Température). Le lait est porté instantanément à une température très élevée d’environ 150° pendant quelques secondes. La brièveté du traitement permet de préserver les qualités du lait tout en détruisant tous les micro-organismes. Tout virus, toute bactérie dont le fameux Staphylococcus aureus contenu dans le pus, sont par conséquent détruits et il n’y a pas de risque sanitaire.

    DOSSIER - Le lait, ami ou ennemi ?

     

    Une autre technique de stérilisation est la pasteurisation, qui s’effectue à 71,5° pendant 15 secondes, avant refroidissement du lait à 4°C. Moins efficace que l’UHT dans le sens qu’il persiste certaines formes de micro-organismes résistants comme les spores et des entérotoxines 6.

    Par conséquent, seul le lait UHT peut être considéré comme suffisamment stérilisé pour ne plus être infecté de micro-organismes. Le lait pasteurisé et encore plus le lait cru peut contenir un staphylocoque et son ingestion provoquer une toxiinfection alimentaire à staphylocoques7.

    Les toxi-infections alimentaires à staphylocoques sont caractérisées par des vomissements violents et répétitifs survenant 30 minutes à 8 heures après l'ingestion. La maladie est de courte durée mais très éprouvante et spectaculaire. Elle est bénigne chez l'adulte en bonne santé mais peut être plus grave chez le jeune enfant et les personnes âgées. Le taux de mortalité en la matière est exceptionnel.

    3e7) Contamination par micro-organismes de type bactérie (salmonelle, Listeria …)

    Le lait étant un fluide organique, il peut être rapidement sujet à contamination par divers micro-organismes qu’il n’est pas stérilisé et maintenu à faible température (autour de 4°). L’un des contaminants parmi les plus redoutés étant la salmonelle.

    En France, d'après les données du centre de sérotypage du Centre national d'études vétérinaires et alimentaires (CNEVA) de Paris, les salmonelles d'origine bovine représentaient, il y a dix ans, 18 % des souches recensées d'origine animale, tandis qu'actuellement elles correspondent à 36 % de cette même population. Bien que les Salmonella soient la première cause de toxi-infection alimentaire en France, le lait et les produits laitiers sont rarement responsables de cas de salmonelloses8. C’est plutôt l’apanage des produits ovins.

    La Listeria monocytogenes est une autre bactérie, très résistante aux conditions difficiles (température, Aw , pH...) et surtout elle est capable de se développer aux températures de réfrigération des aliments. Les produits laitiers les plus concernés sont notamment les fromages à pâte molle au lait cru ou au lait pasteurisé. On se souvient d’avoir connu quelques grandes épidémies de Listériose, les contaminations étant essentiellement dues à des denrées d'origine animale et notamment aux produits laitiers. Normalement la pasteurisation suffit déjà à détruire la bactérie. L. monocytogenes n’est pas un agent pathogène fréquent (moins de 0,1% des cas d’origine alimentaire) et c’est un germe qui se développe sur un organisme affaibli et qui a relativement peu d'effet pathogène sur les autres personnes.

    DOSSIER - Le lait, ami ou ennemi ?

     

    Mais attention, même diagnostiquée très tôt, la listériose atteint des taux de mortalité élevés (20 % à 30 % des cas) 9, le diagnostic est difficile à réaliser, compte tenu des temps d'incubation très variables (de 2 à jusqu’à 70 jours10), et les souches développent une résistance accrue aux antibiotiques. En 2017, la listériose a fait au moins 204 morts en Afrique du Sud.

    3f)Le lait cause de cancers et des maladies chroniques

    3f1)Le lait et le cancer

    Les produits laitiers sont associés au cancer colorectal, au cancer de la vessie, au cancer gastrique et au cancer du sein. On n’a en revanche pas noté de risques significatifs dans les cas de cancer du pancréas, de cancer de l'ovaire ou de cancer du poumon.

    La consommation de produits laitiers a été liée à un risque plus élevé pour divers cancers, en particulier pour les cancers du système reproducteur. Des études établissent un lien direct entre la consommation de produits laitiers et un risque accru de cancers de la prostate   11 12 13 14 et du sein15a .

    Cancer de la prostate

    Le risque de consommation de produits laitiers en rapport avec les cancers de la prostate et du sein est très probablement lié à la présence de facteurs de croissance destinés au veau (IGF insulinométriques, EGF épidermiques, et TGF-B transformants) que l'on trouve dans le lait de vache 15b.  Lors d’une consommation régulière de lait et de produits laitiers, il a été montré que l'augmentation des taux circulants d'IGF-1.16 17 établit un lien direct entre les niveaux d'IGF-1 et le risque de cancer dans les études sur le cancer de la prostate.

    L'association la plus significative entre les niveaux d'IGF-1 et le risque de cancer est observée dans les études sur le cancer de la prostate. Des études de cas-témoins dans diverses populations ont montré une association forte et constante entre les concentrations sériques d'IGF-1 et le risque de cancer de la prostate.18

    Une étude a montré que les hommes ayant les niveaux les plus élevés d'IGF-1 avaient plus de quatre fois le risque de développer un cancer de la prostate, comparativement à ceux qui présentaient les niveaux les plus bas 19  Dans la Physicians Health Study, pour une cohorte de 21.660 participants suivis durant 28 ans, les chercheurs ont dénoté un risque accru de cancer de la prostate chez ceux qui ont consommé ≥2,5 portions de produits laitiers par jour comparativement à ceux qui ont consommé ≤0,5 portions par jour 20. Cette étude, appuyée par d'autres résultats 21 22, montre également que le risque de cancer de la prostate demeure élevé avec une consommation accrue de lait faible en gras, ce qui suggère que trop de calcium laitier, et pas seulement le gras associé aux produits laitiers, pourrait être une menace potentielle pour la santé de la prostate. 27

    Notons que l'IGF-1 n'est plus détecté dans le lait ayant subi un traitement UHT.

    Cancer du sein

    Au niveau empirique, on remarque auprès de la population asiatique dont la consommation de lait est extrêmement rare, qu’il n'y a pratiquement pas de cancers du sein. En revanche, d’après une étude au Japon,  les femmes soumises à une alimentation occidentale comprenant plus de viande et des produits laitiers, voient le risque de développer un cancer du sein augmenter de 8 fois par rapport aux autres japonaises qui ont un régime peu carné, et qui ne mangent pas de produits laitiers.

    Le Professeur Joyeux explique que les facteurs de croissance présents dans le lait de vache et destinés à la croissance du veau (et donc pour fabriquer du muscle, des os, des tendons…mais pas tellement de cerveau)  se retrouvent surexprimés dans le cancer du sein et sont aujourd’hui connus pour favoriser la prolifération des tumeurs.

    En revanche, selon plusieurs autres études, le lait n’aurait pas d’effet quelconque sur ce type de cancer.

    Eu égard les données contradictoires, cette partie mérite une introspection minutieuse et fera l’objet d’une étude ultérieure plus développée.

    Cancer du côlon

    Dans ce cas, le   lait exercerait un effet protecteur42 43. En 2009, une méta-analyse regroupant 60  études épidémiologiques menées auprès de dizaines de milliers d'hommes et de femmes adultes a conclu qu'une consommation élevée de produits laitiers réduisait le risque de cancer colorectal de l'ordre de 22%.

    Conclusion

    Le lait est idéalement à proscrire dans les cas de cancers, surtout hormono-dépendants. En outre, les laitages sont susceptibles de favoriser le cancer de la glande reproductrice de l’homme.

    3f2) Lait et arthrose

    Dans ce cas, les résultats sont mitigés. J’ai toujours tendance à privilégier l’empirique. Ainsi, Jacqueline Lagacé, une chercheuse québécoise à la retraite elle vaincu ses douleurs arthritiques après avoir changé totalement son alimentation. Elle s’est tournée vers la méthode du docteur Jean Seignalet. Ce scientifique a livré les résultats de son régime hypotoxique dans l’ouvrage l’Alimentation ou la troisième médecine. Or, la méthode consiste à abolir totalement de son alimentation le gluten mais aussi.la caséine. En outre, il convient de consommer « vivant » donc du frais, du cru. Sur 115 maladies testées, dont certaines jugées incurables par la médecine classique, 91 avaient répondu positivement au régime, avec 80 % de succès. Et le cas de Jacqueline est loin d’être isolé. De nombreux témoignages de gens ayant suivi le régime Seignalet étayent cette thèse.

    A contrario, une étude 21 semble révéler que les femmes qui consomment régulièrement du lait voient la progression de leur arthrose du genou ralentir. Les chercheurs de cette équipe de Boston ont suivi 2148 patients atteints d’arthrose du genou durant 48 mois. Ce groupe de personnes était constitué de 888 femmes et 1260 hommes. L’espace compris entre les os de l’articulation (hauteur du cartilage) du genou atteint a été mesuré par radiographie standard chaque année pendant 4 ans. On a constaté que l’interligne articulaire diminuait en moyenne de 0,38 mm en l’absence de consommation de lait, de 0,29 mm pour une consommation faible ou notable (inférieur à 3 ou 4 à 6 verres de lait par semaine) et de 0,26 mm pour une consommation égale ou supérieure à 7 verres de lait par semaine.  Mais ceci, seulement chez les femmes ! Notons que cette étude américaine a été faite avec du lait enrichi en vitamine D. Il convient de se poser la question si ce n’est pas l’apport de cette vitamine qui a joué. En outre, l’étude porte sur l’interligne articulaire mais est muette sur la douleur et les capacités fonctionnelles du malade.

    3f3) Lait et fybromialgie

    Ici aussi, la méthode Seignalet fait ses preuves, et en tant que fybromialgique, je puis en témoigner.

    Pour rappel, nos enzymes sont adaptées à notre alimentation préhistorique, naturelle, crue, physiologique et pratiquée depuis des millions d'années, et qui est celle des grands singes. Mais elles sont inadaptées, du moins en partie, à notre alimentation moderne instaurée seulement depuis la civilisation, soit 5000 ans chez nous. La pollution, une alimentation inappropriée (dont laitages gluten moderne)  et le stress occasionnent l'hyper perméabilité de l’intestin grêle, en provoquant la sécrétion d'interféron gamma. Ce médiateur se fixe sur les cellules de la muqueuse intestinale et les écarte les unes des autres. Les molécules que ne sont pas suffisamment synthétisées passent la barrière et pénètrent l’organisme. Il en va de même des mauvaises bactéries et des métaux lourds. Tout cela  occasionne des réactions de la part de défense l’organisme et une hyperproduction de radicaux libres. C’est la porte ouverte à l’inflammation, et à son signal d’alarme : la douleur…

    3f4) Conclusion

    En matière de maladies auto-immunes, il est plus que conseillé de proscrire de son alimentation toute forme de laitage et le gluten (blé, maïs, seigle, orge, avoine). Notons que la farine de maïs, très présente dans les substituts sans gluten, doit aussi pour bien faire être éliminée.

    Il convient en outre de restaurer sa barrière intestinale en se supplémentant en L-Glutamine et toute la gamme de vitamines B.

    Il est aisé en se pliant à l’exercice, ne fut-ce qu’en l’espace d’un mois, de constater de soi-même du bénéfice engagé.

    4)Ethique

    Au sein des élevages massifs, les vaches restent enfermées toute l’année. On aura de toute façon compris l’intérêt de se porter exclusivement sur l’élevage familial et bio – ou du moins raisonné. Dans ce cas, les vaches ont un accès aux pâturages.

    Une vache a une espérance de vie normale de 20 ans. Les vaches sont inséminées artificiellement la première fois à deux ans. Les veaux sont abattus vers les deux ans. Les vaches laitières devenues improductives après 5 ans sont également abattues.

    Une vache peut aujourd’hui produire entre 6.000 et 12.000 litres de lait par an ou 20-40 litres par jour, alors que la moyenne naturelle de production de lait d’une vache qui allaite son petit est de maximum 1.000 litres par an.

    Le souci doit être surtout la méthode d’abattage, car on se doute bien qu’une vache n’a aucune idée de son espérance de vie.

    5)Les bons points

    5a)Une bonne source de protéines

    Les protéines animales, en particulier celles provenant des produits laitiers, semblent favoriser une meilleure synthèse des protéines musculaires que les protéines végétales 22.

    Les produits laitiers sont un excellent support pour ceux qui souhaitent mener en toute quiétude un régime végétarien.

    5b)Une source de calcium

    Le calcium est un minéral important qui aide à conserver une structure osseuse solide. Nos os se remodèlent constamment, ce qui signifie que le corps prélève de petites quantités de calcium dans les os et les remplace par du nouveau calcium. Par conséquent, il est essentiel d'avoir suffisamment de calcium pour que le corps ne diminue pas la densité osseuse dans ce processus de remodelage. Bien que le calcium soit nécessaire pour assurer la santé des os, les avantages réels de l'apport en calcium n'existent pas lorsque la consommation dépasse un certain seuil. Consommer plus d'environ 600 milligrammes par jour - facilement obtenus sans produits laitiers ou suppléments de calcium - n'améliore pas l'intégrité osseuse 23.

    Une étude publiée en 2005 dans Pediatrics a montré que la consommation de lait n'améliore pas l'intégrité osseuse chez les enfants24 . Dans une étude plus récente, les chercheurs ont suivi les régimes alimentaires, l'activité physique et les fractures chez des adolescentes durant sept ans. Le calcium n'empêche pas les fractures chez les adolescentes 25 26

    L'exercice est l'un des moyens les plus efficaces pour augmenter la densité osseuse et réduire le risque d'ostéoporose 27 28, et ses avantages ont été observés dans des études sur des enfants et des adultes.27 29

    Les gens consomment souvent du lait dans l’idée d'obtenir de la vitamine D, ignorant qu'ils peuvent recevoir cette la vitamine D par d'autres sources. Sans cette vitamine, seulement 10 à 15% du calcium alimentaire est absorbé.30 La meilleure source naturelle de vitamine D est la lumière du soleil. Cinq à 15 minutes d'exposition au soleil aux bras et aux jambes ou aux mains, au visage et aux bras suffisent pour répondre aux besoins du corps en vitamine D, selon le type de peau de l'individu.30

    Les produits laitiers représentent de bonnes sources alimentaires de calcium en raison de leur teneur élevée en calcium et en nutriments, de leur taux d'absorption élevé, de leur disponibilité et de leur coût relativement faible, ce qui rend la consommation régulière de produits laitiers faisable. Ils fournissent plus de calcium, de protéines, de magnésium, de potassium, de zinc et de phosphore par calorie que n'importe quel autre aliment typique trouvé dans le régime adulte 31.

    Il est possible de réduire le risque d'ostéoporose en réduisant l'apport en sodium dans l'alimentation32 33, en augmentant la consommation de fruits et légumes 5,6 et en assurant un apport adéquat en calcium provenant des aliments végétaux tels que le chou frisé, le brocoli et autres légumes verts feuillus et les haricots.

    Il existe des sources non laitières de calcium, telles que l'eau minérale, le chou frisé et les légumes verts, les haricots secs et les légumineuses, mais il est difficile de répondre aux besoins quotidiens avec ceux-ci. On peut cependant trouver une variété d'aliments enrichis de calcium, tels que par exemple le jus d'orange et le lait de soja, qui fournissent la même quantité de calcium qu'une portion de produits laitiers 34.

    5c)Teneur en graisses et maladies cardiovasculaires

    Les produits laitiers - y compris le fromage, la crème glacée, le lait, le beurre et le yogourt - apportent d'importantes quantités de cholestérol et de graisses saturées. Les régimes riches en graisses et surtout en graisses saturées peuvent augmenter le risque de maladie cardiaque et autres problèmes de santé.

    Une alimentation végétale à faible teneur en graisse - ce qui élimine les produits laitiers - combinée à l'exercice, au sevrage tabagique et à la gestion du stress, peut non seulement prévenir les maladies cardiaques, mais peut aussi en inverser le processus 35 36.

    5d)Bon pour l’hypertension lorsqu’il est « light »

    Les produits laitiers à faible teneur en matières grasses et riches en calcium sont généralement considérés comme abaissant la tension artérielle. Ceci a été soutenu par une méta-analyse de neuf études d'observation portant sur 57 256 personnes, dont 15 367 présentant de l’hypertension et un suivi entre 2 et 15 ans. En revanche, aucun lien n’a pu être établi avec les produits laitiers à haute teneur en matières grasses 37

    6)Les cas « Zéro risques »

    6a)Réduction de risque de l’obésité

    Les preuves les plus récentes suggèrent que la consommation de lait et de produits laitiers était associée à une réduction du risque d'obésité infantile.

    Dix études menées conjointement en 2016 comprenant 46 011 enfants et adolescents avec un suivi moyen de 3 ans,  ont eu pour résultat que les enfants du groupe recevant le plus de lait étaient 38% moins susceptibles d'être en surpoids ou obèses que ceux du groupe ayant reçu un plus faible apport laitier, le pourcentage de graisse corporelle ayant même été réduit chez le groupe consommateur de laitage 38.

    6b)Le diabète de type 2

    L'ingestion de lait et de produits laitiers était associée à un risque neutre ou réduit de diabète de type 2 et selon plusieurs études, il n’y aurait pas de corolaire entre l’ingestion de lait de vache et le diabète de type 2. 39 40 41

    7) D’autres réalités biologiques et scientifiques

    7a) Un lait propre à chaque espèce

    Dans la classe des mammifères, chaque laitage est adapté à l'espèce. Techniquement, ce qui convient au bébé est du lait maternel humain et non de vache ou autre. L’inverse est tout aussi vrai.

    En l’état naturel, aucun autre mammifère ne boit le lait d'un autre animal et de même, aucun autre mammifère ne continue à boire de lait après la période de sevrage.

    Lorsqu’une alimentation au lait maternel n’est pas possible, il faut se tourner vers du lait infantile qui est du lait de vache ayant subi de nombreuses modifications afin de se rapprocher au mieux de la composition du lait maternel ou un lait spécifiquement traité pour les bébés allergiques (1 à 3% des nourrissons) ou intolérants au lactose /caséine.

    Le lait de vache contient 3 fois plus de protéines et de sels minéraux que le lait maternel car le veau doit doubler son poids 3 fois plus vite qu’un nourrisson et 3 fois moins de lactose, de galactose et d’acides gras insaturés que le lait maternel car le cerveau du veau croît 2 fois moins vite que celui d’un bébé. Le sucre de lait, ce fameux lactose que nous ne sommes plus en mesure de digérer convenablement une fois sevrés, est nécessaire pour fabriquer la gaine de myéline utilisée pour protéger les fibres nerveuses

    Il ne faut en aucun cas se tourner vers des « laits » d’origine végétale pour alimenter des nourrissons car ces boissons sont des « jus » qui ne contiennent pas les éléments nécessaires à leur croissance. Imposer à son bébé ces substituts est criminel, car ils peuvent nuire au développement de l’enfant et  occasionner de graves carences en vitamines, acides gras essentiels, calcium, fer, minéraux et en zinc.

    Les laits de chèvre et de brebis, contiennent plus de protéines biologiquement actives que le lait de vache, plus d’oméga 3, et sont prévus pour des animaux qui ont une corpulence plus proche de l’homme). Ils peuvent donc être consommés avec modération si on n’est pas intolérant. 

    8) Halte à la désinformation publique.

    Sur le Net, le cas sont multiples…

    Sur le site mangerbouger.fr, il est recommandé de consommer des produits laitiers pour l’apport de calcium et de vitamine D, alors que ces nutriments se trouvent dans bien d’autres produits…

    Le programme national nutrition santé (PNNS) recommande de consommer non moins de  3 à 4 produits laitiers par jour !

    Le site de la Fondation pour le Cancer belge déclare que le lait et les produits laitiers font partie des aliments à consommer quotidiennement dans le cadre d’une alimentation saine, en privilégiant les dérivés du lait : yaourt maigre, fromage blanc maigre, lait battu…( https://www.cancer.be)

    La plupart des nutritionnistes et médecins persistent à tenir des discours similaires…

    L’incitation à la consommation de lait a pour cause d’enjeux économiques et non sanitaires.

    9) Des conflits d’intérêts flagrants

    En France, l'industrie laitière assure une large part du financement de l'Institut Français pour la Nutrition (IFN), une structure très influente auprès des pouvoirs publics, et qui organise notamment des colloques sur le rôle des aliments transformés sur la santé (aliments fabriqués par les bailleurs de fonds de l'IFN...)

    L'industrie laitière s’est assuré le concours de leurs propres conseillers « scientifiques » pour assurer  la promotion de leurs produits auprès du grand public, communiquer aux médecins, et conseiller même les organisations de santé nationales et européennes. Elle ainsi créé le CERIN (Centre de Recherche et d'Information Nutritionnelles), un nom bien rassurant et quasi-officiel, qui leurre chaque année des journalistes, et jusqu'à la Commission Européenne, un temps persuadée que CERIN était un organisme officiel.

    La direction du Programme National Nutrition Santé (PNNS), une émanation des ministères de la Santé, de l'Education Nationale et de l'Agriculture, est confiée en 1999 à un médecin siégeant à l'Institut Candia, et ce jusqu’à ce qu’éclate. Par le plus pur des hasards,  l'année suivante, le PNNS s’emploie en priorité d'augmenter la consommation de calcium chez les Français, en lançant la fameuse campagne "trois produits laitiers par jour"... En 2007, le scandale du conflit d'intérêt dévoilé par la première édition du livre de Thierry Souccar, a poussé le "premier responsable de la nutrition française" à renoncer enfin à son poste chez Candia... 

    En 2005, sur les 29 membres du comité d'experts en nutrition humaine de l'Afssa (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments), 20 avaient des liens de collaboration avec l'industrie laitière. 13 de ces experts travaillaient avec Danone. Le Président du comité lui-même siégeait au conseil scientifique de Nestlé France... (Source : "Lait, mensonges et propagandes" de Thierry Souccar).

    10) Quelques chiffres…

    En 2016, l’industrie laitière belge a transformé 4,5 milliards de litres de lait, soit 10% de plus qu’en 2015 et 45% de plus qu’il y a 10 ans. Elle continue donc à croître et son chiffre d’affaires a approché en 2017 les 5 milliards d’euros, dont 55% réalisés à l’exportation.

    En conclusion

    Le lait de vache en son état naturel est un aliment parfait pour les veaux.

    Les laitages issus d’élevages raisonnés, et ce consommés de manière ponctuelle, ne présentent pas de risque pour la santé, à partir du moment où l’individu est pourvu d’une barrière intestinale seine et ne présente pas d’intolérance au lactose ou/et caséine et qu’il en consomme modérément (on entend par là, pas quotidiennement).

    Il convient d’insister sur la nécessité de réduire significativement sa consommation de laitage, étant donné son incidence prouvée dans les cancers hormono-dépendants. Pour que l’effet soit significatif, il convient également de réduire sa consommation de protéines animales.

    En revanche, les personnes atteintes de tout un type de maladies chroniques doivent strictement s’abstenir de consommer des laitages si elles souhaitent voir leur état s’améliorer considérablement.

    La meilleure attitude est de vérifier en arrêtant durant un mois tout laitage si on présente des manifestations d’intolérance ou des symptômes de maladies chroniques. Attention, l’intolérance aux produits laitiers est souvent conjointe avec celle du gluten et les symptômes peuvent être assez semblables.

    Il est tout à fait possible de suivre une alimentation équilibrée en ne consommant aucun produit laitier.

    C’est le dosage qui fait le poison. L’individu sain s’abstiendra de toute façon de consommer du lait de manière chronique, notamment à cause des effets délétères du galactose.

     

    A.Zeletzki v.P (juin 2018)

     

    Références

     

     

    (1) Mäkinen OE, Wanhalinna V, Zannini E, Arendt EK. Foods for special dietary needs: non-dairy plant based milk substitutes and fermented dairy type products. Crit Rev Food Sci Nutr. 2016;56(3):339–49. 

    (2) Savaiano DA. Lactose digestion from yogurt: mechanism and relevance. Am J Clin Nutr. 2014;99(5 Suppl):1251S–5S 

    (3) Cui X, Zuo P, Zhang Q, Li X, Hu Y, Long J, et al. Chronic systemic D-galactose exposure induces memory loss, neurodegeneration, and oxidative damage in mice: protective effects of R-alpha-lipoic acid. J Neurosci Res 2006;83:1584-90.

    (4) Cui X, Wang L, Zuo P, Han Z, Fang Z, Li W, et al. D-galactose-caused life shortening in Drosophila melanogaster and Musca domestica is associated with oxidative stress. Biogerontology 2004;5:317-25

    (4b) Song X, Bao M, Li D, Li YM. Advanced glycation in D-galactose induced mouse aging model. Mech Ageing Dev 1999;108:239-51.

    (4c) Cui X, Wang L, Zuo P, Han Z, Fang Z, Li W, et al. D-galactose-caused life shortening in Drosophila melanogaster and Musca domestica is associated with oxidative stress. Biogerontology 2004;5:317-25.

    (4d) Karl Michaëlsson professor, Alicja Wolk professor, Sophie Langenskiöld senior lecturer, Samar Basu professor, Eva Warensjö Lemming researcher, Håkan Melhus professor, Liisa Byberg. Milk intake and risk of mortality and fractures in women

    and men: cohort studies, Department of Surgical Sciences, Uppsala University, SE-751 85 Uppsala, Sweden. https://www.bmj.com/content/bmj/349/bmj.g6015.full.pdf 

    (5)  https://www.oplait.org/single-post/2016/12/12/Du-lait-sans-r%C3%A9sidus-dantibiotiques 

    (6) A. Brisabois(1) , V. Lafarge(1) , A. Brouillaud(1) , M.-L. de Buyser(1) , C. Collette(1) , B. Garin-Bastuji ( 2 ) & M.-F. Thorel ,  Les germes pathogènes dans le lait et les produits laitiers : situation en France et en Europe https://www.oie.int/doc/ged/D9153.PDF

    (7) Dr Jean-Marie Bourre, Le lait, vrai et faux danger, Ed. Odile Jacob

    (8) Lepoutre A., Salomon J., Charley C. & Le Querrec F. (1996). - Les toxi-infections alimentaires collectives en 1994. Bull.épidémiol. hebd., 21, 93-95.

    (9) Dieter Van Cauteren (vancauteren.dieter@hotmail.com), Yann Le Strat, Cécile Sommen, Mathias Bruyand, Mathieu Tourdjman, Nathalie Jourdan-Da Silva, Elisabeth Couturier, Nelly Fournet, Henriette De Valk, Jean-Claude Desenclos - Santé publique France, Saint-Maurice, France - Estimation de la morbidité et de la mortalité liées aux infections d’origine alimentaire en France métropolitaine, 2008-2013 - http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2018/1/2018_1_1.html

    (10) J.F. Mescle, édit.). Technique et documentation, Lavoisier - Les staphylocoques. In Microbiologie alimentaire, Tome 1 (C. Bourgeois & De Buyser M.L. (1996). Paris, 106-119. 

    (11) Lu W1, Chen H1, Niu Y1, Wu H2, Xia D3, Wu Y - Dairy products intake and cancer mortality risk: a meta-analysis of 11 population-based cohort studies. - . Nutr J. 2016 Oct 21;15(1):91.

    (12). Qin L, Xu J, Wang P, Tong J, Hoshi K. Milk consumption is a risk factor for prostate cancer in Western countries: evidence from cohort studies. Asia Pac J Clin Nutr. 2007;16:467–476.
    (13). Song Y, Chavarro JE, Cao Y, et al.
    Whole milk intake is associated with prostate cancer-specific mortality among U.S. male physicians. J Nutr. 2013;143:189-196.
    (14). Chan JM, Stampfer MJ, Ma J, Gann PH, Gaziano JM, Giovannucci E. Dairy products, calcium, and prostate cancer risk in the Physicians’ Health Study. Am J Clin Nutr. 2001;74:549-554.

     (15a). Kroenke CH, Kwan ML, Sweeney C, Castillo A, Caan Bette J. High-and low-fat dairy intake, recurrence, and mortality after breast cancer diagnosis. J Natl Cancer Inst. 2013;105:616-623. 

    (15b). Voskuil DW, Vrieling A, van’t Veer LJ, Kampman E, Rookus MA. The insulin-like growth factor system in cancer prevention: potential of dietary intervention strategies. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev. 2005;14:195–203.
    (16). Qin LQ, He K, Xu JY. Milk consumption and circulating insulin-like growth factor-I level: a systematic literature review. Int J Food Sci Nutr. 2009;60:330-340.
     

    (17) Tseng M, Breslow RA, Graubard BI, Ziegler RG. Dairy, calcium, and vitamin D intakes and prostate cancer risk in the National Health and Nutrition Examination Epidemiologic Follow-up Study Cohort. Am J Clin Nutr, 2005, 81, 1147-1154. 

     (18a). Cohen P. Serum insulin-like growth factor-I levels and prostate cancer risk—interpreting the evidence. J Natl Cancer Inst. 1998;90:876–879.

    (18b) 19. Song Y, Chavarro JE, Cao Y, et al. Whole milk intake is associated with prostate cancer-specific mortality among U.S. male physicians. J Nutr. 2013;143:189-196.

    (19) Chan JM, Stampfer MJ, Giovannucci E, et al. Plasma insulin-like growth factor-1 and prostate cancer risk: a prospective study. Science. 1998;279:563–565.

    (20)  Song Y, Chavarro JE, Cao Y, et al. Whole milk intake is associated with prostate cancer-specific mortality among U.S. male physicians. J Nutr. 2013;143:189-196.

    (21). Chan JM, Stampfer MJ, Ma J, Gann PH, Gaziano JM, Giovannucci E. Dairy products, calcium, and prostate cancer risk in the Physicians’ Health Study. Am J Clin Nutr. 2001;74:549–554.
    (22). Tseng M, Breslow RA, Graubard BI, Ziegler RG. Dairy, calcium and vitamin D intakes and prostate cancer risk in the National Health and Nutrition Examination Epidemiologic Follow-up Study cohort. Am J Clin Nutr. 2005;81:1147–1154.

    (21) Bing Lu, Jeffrey B. Driban, Jeffrey Duryea, Timothy McAlindon, Kate L. Lapane, Charles B. Eaton. Milk consumption and progression of medial tibiofemoral knee osteoarthritis : Data from the Osteoarthritis Initiative. Arthritis Care & Research, 2014 http://www.sciencedaily.com/releases/2014/04/140407090723.htm

    (22) Gilbert JA1, Bendsen NT, Tremblay A, Astrup A. Effect of proteins from different sources on body composition. Nutr Metab Cardiovasc Dis. 2011 Sep;21 Suppl 2:B16-31. doi: 10.1016/j.numecd.2010.12.008. Epub 2011 May 11.

    (23). Prince R, Devine A, Dick I, et al. The effects of calcium supplementation (milk powder or tablets) and exercise on bone mineral density in postmenopausal women. J Bone Miner Res. 1995;10:1068–1075. 

    (24) Lanou AJ, Berkow SE, Barnard ND. Calcium, dairy products, and bone health in children and young adults: a reevaluation of the evidence. Pediatrics. 2005;115:736–743.

    (25) Sonneville KR, Gordon CM, Kocher MS, Pierce LM, Ramappa A, Field AE. Vitamin D, calcium, and dairy intakes and stress fractures among female adolescents. Arch Pediatr Adolesc Med. 2012;166:595-600.

    (26). Lloyd T, Beck TJ, Lin HM, et al. Modifiable determinants of bone status in young women. Bone. 2002;30:416–421.

    (27) National Institutes of Health. NIH Osteoporosis and Related Bone Diseases National Resource Center. Calcium and Vitamin D: Important at Every Age. http://www.niams.nih.gov/Health_Info/Bone/Bone_Health/Nutrition/. Accessed September 24, 2013.

    (28) . Going S, Lohman T, Houtkooper L, et al. Effects of exercise on bone mineral density in calcium-replete postmenopausal women with and without hormone replacement therapy. Osteoporos Int. 2003;14:637–643.

    (29). Lunt M, Masaryk P, Scheidt-Nave C, et al. The effects of lifestyle, dietary dairy intake and diabetes on bone density and vertebral deformity prevalence: the EVOS study. Osteoporos Int. 2001;12:688–698.
    (30). Holick MF, Garabedian M. Vitamin D: photobiology, metabolism, mechanism of action, and clinical applications. In: Favus MJ, ed. Primer on the Metabolic Bone Diseases and Disorders of Mineral Metabolism. 6th ed. Washington, DC: American Society for Bone and Mineral Research; 2006:129-137.

    (30) Holick M. The vitamin D epidemic and its health consequences. J Nutr. 2005;135:2739S–2748S.

    [31]. Caroli A, Poli A, Ricotta D, Banfi G, Cocchi D. Invited review: dairy intake and bone health: a viewpoint from the state of the art. J Dairy Sci. 2011;94(11):5249–5262. doi: 10.3168/jds.2011-4578.

    (32) Lin P, Ginty F, Appel L, et al. The DASH diet and sodium reduction improve markers of bone turnover and calcium metabolism in adults. J Nutr. 2001;133:3130–3136.

    (33) Tucker KL, Hannan MR, Chen H, Cupples LA, Wilson PWF, Kiel DP. Potassium, magnesium, and fruit and vegetable intakes are associated with greater bone mineral density in elderly men and women. Am J Clin Nutr. 1999;69:727–736.

    (34) Feskanich D, Willett WC, Colditz GA. Calcium, vitamin D, milk consumption, and hip fractures: a prospective study among postmenopausal women. Am J Clin Nutr. 2003;77:504–511.

    (35). Szeto YT, Kwok TC, Benzie IF. Effects of a long-term vegetarian diet on biomarkers of antioxidants status and cardiovascular disease risk. Nutrition. 2004;20:863–866.
    (36). Ornish D, Brown SE, Scherwitz LW, et al. Can lifestyle changes reverse coronary heart disease? Lancet. 1990;336:129–133.

    (37) Soedamah-Muthu SS, Verberne LD, Ding EL, Engberink MF, Geleijnse JM. Dairy consumption and incidence of hypertension: a dose-response meta-analysis of prospective cohort studies. Hypertension. 2012;60(5):1131–7. 

    (38)Lu L, Xun P, Wan Y, He K, Cai W. Long-term association between dairy consumption and risk of childhood obesity: a systematic review and meta-analysis of prospective cohort studies. Eur J Clin Nutr. 2016;70(4):414–23.

    (39) Maghsoudi Z, Ghiasvand R, Salehi-Abargouei A. Empirically derived dietary patterns and incident type 2 diabetes mellitus: a systematic review and meta-analysis on prospective observational studies. Public Health Nutr. 2016;19(2):230–41.  

    (40) Aune D, Norat T, Romundstad P, Vatten LJ. Dairy products and the risk of type 2 diabetes: a systematic review and dose-response meta-analysis of cohort studies. Am J Clin Nutr. 2013;98(4):1066–83.

    (41) Tong X, Dong JY, Wu ZW, Li W, Qin LQ. Dairy consumption and risk of type 2 diabetes mellitus: a meta-analysis of cohort studies. Eur J Clin Nutr. 2011;65(9):1027–31.

    (42) Norat T, Riboli E. Dairy products and colorectal cancer. A review of possible mechanisms and epidemiological evidence. Eur J Clin Nutr. 2003 Jan;57(1):1-17. Review.

    (43)Larsson SC, Bergkvist L, Wolk A. High-fat dairy food and conjugated linoleic acid intakes in relation to colorectal cancer incidence in the Swedish Mammography Cohort. Am J Clin Nutr. 2005 Oct;82(4):894-900.

     

     

    Lien vers sites/infos

     

    Information sur la listériose  - - Institut Scientifique de Santé Publique (WIV-ISP), DO Santé publique et Surveillance - Maladies infectieuses au sein de la population générale en collaboration avec la Plate-Forme Toxi-Infections Alimentaires et Zoonoses Transmises par les Aliments -mise à jour : juillet 2009 - https://www.wiv-isp.be/epidemio/epifr/plabfr/lis.htm

    Situation zoosanitaire et maladies à déclaration obligatoire en Belgique -  http://www.afsca.be/santeanimale/zoosanitaire-belgique/

    Des nouvelles de l'actualité de Listeria... Albert Amgar*     - http://seppi.over-blog.com/2018/03/des-nouvelles-de-l-actualite-de-listeria.html

    Une initiative de l’Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale - La plateforme officielle des solutions anti-arthrose  https://www.stop-arthrose.org/

    Vaincre la douleur par l’alimentation : https://jacquelinelagace.net/

     

    Presse

    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/les-produits-laitiers-nos-amis-pour-la-vie_27560 

    http://www.levif.be/actualite/belgique/une-epidemie-de-listeriose-fait-plus-de-200-morts-en-l-afrique-du-sud/article-belga-840945.html 

     

    Livres

    Cohen  Robert, Milk, the deadly poison (Le lait :le poison mortel)

    Souccar Thierry, Lait, mensonges et propagandes (directeur de la rédaction des sites lanutrition.fr et sante.nouvelobs.com ; responsable des questions de santé et nutrition pour Sciences et Avenir depuis 1994 ; membre de l'American College of Nutrition)

    Lagacé Jcqueline, Comment j'ai vaincu la douleur et l'inflammation chronique par l'alimentation  (2011)

     

    Divers

    Litres de lait produit en Europe en temps réel : https://www.planetoscope.com/elevage-viande/1016-litres-de-lait-produits-en-europe.html 

     

     

    Partager via Gmail DeliciousGoogle Bookmarks Pin It

    Tags Tags : , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :